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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.


jeudi 14 janvier 2016

Janvier 2016 : l'heure des vérités au Burundi et bien au delà

Pour les mordus de la toile, un scénario noir, plus noir que ce que ce que l’on imaginait, serait en train de se préparer au Burundi. Entre pro et anti Nkurunziza se joue d’ailleurs un déballage verbal nauséabond qui met mal à l'aise les défenseurs des valeurs citoyennes. Mais ce déballage, au lieu de servir à débusquer des vérités, pose plus de questions qu’il n’apporte pas de réponses, face aux rapports alarmistes qui font fureur, en particulier dans le système onusien et dans les ONGs habituées à nous donner des leçons. Même quand ce n'est plus profitable pour le long terme.
Résultat : là où le Burundi était connu pour l’image d’un pays utile dans la diplomatie  africaine et internationale de la paix, par exemple en Somalie, où notre  contingent est côté – ce sont  les plus hauts dirigeants somaliens qui le disent - comme étant le plus professionnel et le plus efficace de tous les autres, et cela depuis les débuts de l’Amisom, la force africaine grâce à laquelle la Somalie commence à tenir debout après 20 ans de chaos, nos bataillons sont infiltrés par la déprime diplomatique sur fond d’un retour  irrédentiste et ethno-corporatiste qui tue.

Pour que la haine n’ait pas le dernier mot
Car la haine, vraiment, sévit entre les principaux camps connus qui s’affrontent pour le pouvoir à Bujumbura. Il s’agit, cependant, de mon point de vue d’une haine aux apparences plutôt superficielles… Et c’est surement une chance pour le pays.
Le problème est que cette haine-là s’accompagne de rebellions fabriquées de toutes pièces, selon un mode opératoire qui embrase le Burundi depuis 23 ans, ayant ceci de spécial que leurs géniteurs peinent à s'en réclamer. Comme s'il n'y avait pas de cause à défendre !  
Depuis l’assassinat impuni du Président Ndadaye…, assassinat dont les conséquences expliquent l’origine des impasses actuelles, mais que les protagonistes en vue ont passé jours et mois à ignorer, en effet, ce qu’on appelle au Burundi « la politique du ventre » règne en maître, devenant, encore une fois, le premier péché impardonnable dans les occurrences de 2015, qui ont fini par troubler un équilibre géopolitique régional des plus sensibles en Afrique.  
C'est la raison pour laquelle le Cirid et moi-même restons, pour notre part, prudents dans nos positionnements. Nous sommes indépendants. Nous nous laissons inspirer par les valeurs d'Ubuntu, qui semblent avoir déserté notre échiquier.
Mais ce sont elles, je vous l'assure, qui nous ont guidés ces 22 derniers mois lors du lancement de notre projet "Graines de dialogue", dont nous allons vous parler ces jours-ci (à suivre).
Ce texte paraphrase un mot d'introduction à un rapport à publier ce week-end concernant la contribution du CIRID au processus de dialogue politique en cours de préparation au Burundi. en attendant, le lien suivant (en cours de reconstruction) vous en dit plus sur notre organisation :http://ciridgeneve.wix.com/cirid

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