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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.


Ma vision du monde

A L’ORIGINE, J’APPROUVE UNE CHARTE



Ainsi que le dit le préambule de la Charte fondatrice du CIRID, l’organisation dont je suis fondateur et qui appelle à un « déminage des esprits », je commence tout d’abord par poser la question suivante: « Quel problème le monde a –t-il à résoudre actuellement? »


Une constante demeure : le monde est témoin aujourd’hui de bouleversements diplomatiques et stratégiques sans précédent. Et, jusqu'à ce jour, en dépit des discours triomphalistes, nul ne peut remettre en question l’importance du dialogue comme outil irremplaçable de gestion plus durable des conflits.


Dans certains cas, en effet, l’une des grands pauvretés que nous avons à surmonter, c’est avant tout l’absence d’hommes de valeur, qui reconnaissent cette importance et maîtrisent en même temps la connaissance des enjeux en présence, en particulier dans le domaine de la consolidation de la paix, de la lutte contre la pauvreté économique, de la protection des droits humains et de la gouvernance démocratique.


Or, cette maîtrise signifie en même temps maitrise de la connaissance des réalités internationales et des techniques de négociation en œuvre auprès des détenteurs des pouvoirs à divers niveaux. Et ceci n’est pas une question de don, mais d’expérience et de formation spécialisée, renforcé par la qualité du témoignage !

L’URGENCE DE PARLER AU JEUNES

 

Un témoignage : « Celui qui entretient les mémoires africaines sortira vainqueur de son combat. Merci de votre visite... ».
Ce message est signé par un jeune africain de la Genève internationale. 
Il date exactement du jeudi, 3 mai 2012. J’avais eu une longue conversation sur l’Afrique et nous avions fait un détour sur plusieurs sujets, y compris sur l’actualité burundaise ainsi que sur le roi Mwambutsa mort et enterré à Genève et dont la dépouille sera rapatriée au Burundi dans un objectif de vérité-réconciliation nationale.


Autour de cette actualité, nous avions parlé d'un tas de choses. Mon jeune a dû notamment consolider ses informations sur le fait que le premier génocide africain intervenu après l’Holocauste s’est déroulé au Burundi, 22 ans avant celui du Rwanda 1994.
Il ne savait pas qu’un Roi africain, malgré la charge émotionnelle que porte ce titre partout dans le monde avait été inhumé dans l’anonymat, à Meyrin, dans la banlieue genevoise et que Bujumbura avait passé 35 ans sans vouloir rien savoir d’un monarque qui avait régné sur le pays pendant 51 ans !
Ce jeune africain là ne savait pas non plus qu’au début de ce génocide burundais, un autre roi avait été assassiné. Et que c’est assassinat qui a donné le signal à ce crime des crimes. Le corps de ce jeune Ntare V, 25 ans, lui-dis-je, avait été kidnappé en Ouganda avec la complicité d’Idi Amin Dada. Il fut jeté, ajoutais-je dans une fosse commune et les restes de ce corps sont, à cette date là, introuvables. Malgré des recherches spécialisées. N’oubliez pas : nous sommes le 3 mai 2012 !


Je lui ai expliqué le côté positif que pourrait avoir aujourd’hui la démarche actuelle, visant l’organisation de funérailles officielles dignes d’anciens chefs d’Etats pour ces deux ex-rois. J’ai aussi attiré son attention sur les risques d’instrumentalisation politicienne, qui peuvent venir gêner la bonne foi de ceux qui cherchent la vérité –réconciliation au travers de cet événement.


Le jeune appuya mes convictions. Et je partis. Plus tard, je reçus un message via mon téléphone portable. Mon jeune ami me dit : « Celui qui entretient les mémoires africaines sortira vainqueur de son combat ».
Dont acte.

QUE FAIRE ?


Je reviens à la charte du CIRID pour poser une autre question simple : « quelle est donc la solution pour aller vers un monde meilleur? » Je vais me limiter à mon domaine préféré : le combat pour la paix.

De l’avis de tous les faiseurs de paix sérieux et connus, il convient d’appeler à une mobilisation de l’opinion en faveur d’une réflexion novatrice qui aiderait à soulager les esprits « minés » par les nombreux problèmes complexes qui assaillent le monde.

Cette mobilisation doit plaider pour des dynamiques « volontaristes internes » développées grâce à une démarche qui se veut avant tout réaliste et réalisable, inclusive et participative, visionnaire et transparente.

Les intervenants doivent démontrer leurs capacités de parler à tous, y compris les ennemis et/ou ceux qui leur paraissent moins sympathiques, grâce à un dialogue « direct ».

C’est cela qui motive mon action et qui conditionne l’esprit de ce blog. Je prie toutes les personnes qui s’en serviront pour réagir de tenir compte de ce leitmotiv et de savoir que le sectarisme et le communautarisme, qui se nourrissent de clichés qui ont engendré les conflits qu’on désigne en « –ismes » de tous genres (ethniques par exemple), n’y ont pas de place.