Les internationaux, pour leur part, doivent comprendre cette nouvelle exigence. Ils ont intérêt à cesser de vouloir nous donner tout le temps des leçons ou de financer des projets qui aggravent les ravages de nos orgueils ou de nos amours propres en nous obligeant à mentir sur les vertus de la démocratie et de la réconciliation.
Si le but est d’éviter la répétition des échecs qui ont porté atteinte à la crédibilité des institutions qui, malgré leur puissance de projection dans le dossier burundais, piétinent encore, la voie est toute tracée pour de nouvelles chances.
Peut-être faudra-t-il même apprendre à développer de nouveaux partenariats avec de nouveaux acteurs en matière de gestion des conflits.
Notre aveu
Nous allons donc, nous au Cirid (le Cirid en
tant qu’organisation de dialogue) nous inspirer en 2016 de nos
expériences antérieures[1]. Après avoir terminé la présentation de notre rapport 2014-2015 sur notre Projet
Graines de dialogue[2],
nous relançons notre module de formation en géopolitique africaine. Créé à Genève en 1998 et
aujourd’hui demandé par nos amis, bénéficiaires et autres partenaires, ce
module est adulé à cause de sa capacité d’aider d’abord à comprendre, de manière transversale, ce qui se passe.
De quoi
s’agit-il ?
PFPC : notre analyse et nos motivations
Le
monde est témoin aujourd'hui de bouleversements diplomatiques et stratégiques
sans précédent. En matière de coopération en particulier, la maîtrise des
dossiers implique une connaissance des réalités internationales et des
techniques de négociation en œuvre auprès des détenteurs du pouvoir à divers
niveaux.Pour ce faire, le CIRID propose aux responsables politiques, diplomates, hauts fonctionnaires et leaders de la société civile, ainsi qu’aux membres de professions libérales, chefs d’entreprises et jeunes cadres, d’acquérir cette expérience grâce à une formation spécialisée ciblée.
La session PFPC 2016, répondant à cette attente, est axée sur l’étude des potentiels de développement de la région africaine des Grands Lacs. Elle repose sur l’analyse des facteurs géopolitiques nouveaux et anciens, qui conditionnent l’avenir de la région.
La session vise donc, dans ce cadre, à attirer l’attention sur les ressources institutionnelles d’une rare consistance disponibles à travers de « La Genève internationale » au service des faiseurs de paix en Afrique. Les sessions annuelles ONU du Conseil des Droits de l’homme représente un moment privilégié à cette fin.
Sur le terrain, le PFPC 2016 commence à Bujumbura, que nous appelons « la Genève africaine » du futur[3]. Le programme doit se poursuivre à Nairobi, la plus grande place internationale de la région. Le lancement officiel de cette session a lieu, selon le même ordre du jour dans les différentes capitales entre le 15 février et le 11 mars, en liens avec les institutions partenaires et amis du CIRID.
Notre Programme
indicatif d’action et sa thématique centrale
Une table ronde suivie d’une discussion scientifique
est agendée, portant sur la thématique suivante : Une nouvelle donne
stratégique en Afrique des Grands Lacs. Nouveaux espoirs face à de nouvelles
incertitudes. Une conférence
liminaire axé sur le « Burundi : un cas d’école en Afrique
2016 » ainsi que sur les « Leçons apprises de Kinshasa à Mogadiscio »
est complétée par un panel invité à se prononcer sur le concept promu par le
CIRID depuis vingt ans, à savoir : La
dynamique volontariste interne de paix dans les pays du « noyau dur »
(Burundi, RDC et Rwanda).La table ronde se termine par des interventions diverses sur les solutions pratiques proposées par les panélistes. A l’agenda figure aussi la présentation d’un paquet de propositions montrant comment l’économie verte, passant par la promotion des ODD, les Objectifs de développement durables, proclamés par l’ONU participent à l’instauration d’un climat de paix global à travers les pays de l’espace riverain du Tanganyika, qui sont tous membres de la CIRGL, Conférence internationale de la région des Grands Lacs.
Ce sera un moment privilégié pour présenter le FIT, Forum international du Tanganyika, 3ème édition, Bujumbura, 24-28 mai 2016.
Pour plus d'infos, contact :
Bujumbura : Tél. +257 71 144 868 – Nairobi : +254 729 722073
- Genève : +41 76 616 9831 - Email : geneve@cirid.ch
- www.cirid.chou :http://ciridgeneve.wix.com/cirid
[1] Le
CIRID est la première organisation indépendante à avoir initié le tout premier
séminaire international réunissant tous les protagonistes du conflit burundais
pour les inviter à innover dans la recherche d’une solution pacifique sur la
base de ce que les spécialistes appellent le Consociationnalisme dans l’expérience helvétique. Il s’agissait de
notre séminaire sur Les techniques
constitutionnelles de réconciliation nationale (17-19 avril 1996) organisé
avec l’encadrement scientifique de l’Institut du fédéralisme de Fribourg avec
le soutien de la Suisse. Nous savons que le résultat de cette démarche a
inspiré la rédaction de l’accord d’Arusha et de la Constitution burundaise de transition.
Nous savons aussi que sa duplication aujourd’hui pourrait booster le processus
de paix en panne d’aujourd’hui. Pour en savoir plus, email : geneve@cirid.ch ou +41 76 616 9831, ou
encore www.ciridgeneve.wix.com/cirid
, www.cirid.ch
[2]Rapport 2014-2015 sur le Burundi dans son contexte géopolitique. Perspectives de paix en 2016
Moins désespérées qu’annoncées. Par Déo Hakizimana, Président Fondateur du
Cirid, Genève / Bujumbura, février 2016
[3]Relire
ce que nous écrivions à ce sujet le 11 décembre 2013 au lendemain de notre
intervention à Genève lors de la célébration des 60 ans de la Déclaration
universelle des droits de l’homme organisée par des organisations amies qui
m’avaient demandé de mettre un focus sur l’Afrique des Grands Lacs et ses
atouts comparatifs. L’article est ici : http://deo-hakizimana.blogspot.ch/2013/12/mandela-nous-avait-fait-rever-voici-une.html
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