Préparation aux élections présidentielles
M.
Déo Hakizimana veut se consacrer à sa nouvelle mission : prendre part
aux prochaines élections présidentielles burundaises en qualité de
candidat indépendant.
La
semaine passée, l’ancien diplomate et ancien enseignant a adressé une
correspondance à la CENI, la Commission Electorale Nationale et
Indépendante présentant les insignes de sa campagne. Il s’agit d’un
blason rouge vert dans lequel se trouvent une lampe tempête et un épi de
sorgho. Le tout est entouré par la carte géographique du Burundi sur un
fonds blanc. L’emblème représente un Burundi qui traverse encore des
vagues, mais qui voit arriver une lumière, l’épi de sorgho symbolisant,
comme dans la tradition, le désir de prospérité. Prospérité dans le sens
global du terme.
S’agissant de son programme,
le candidat Hakizimanaveut en premier lieu s’attaquer aux obscurités
liées aux lourds contentieux du passé, qui ont généré le phénomène de
l’impunité institutionnalisée, et qui prennent en otage les capacités de
l’Etat à conduire toute réforme durable. Il est convaincu que le
Burundi est riche, qu’il suffit simplement de créer les conditions
favorables au travail et à l’investissement. Le Burundi, dit-il, a aussi
besoin de visibilité dans sa participation à la réalisation de l’agenda
international de l’heure, surtout en matière d’intégration régionale.
Livre: "Burundi le non dit" est enfin réédité.
Depuis longtemps demandé par les lecteurs, surtout les jeunes de la nouvelle génération, qui connaissent la première édition ou qui en ont entendu parler, ce titre vient de sortir de presse aux Editions Remesha. Son auteur, Déo Hakizimana, a répondu à nos questions. Interview.
Pour commander le livre, envoyer un e-mail à:
remesha@cirid.ch
Le Cirid conceptualise sa nouvelle stratégie de communication
Au
tournant de ce mois de février 2010, il booste son service de presse
pour que l’organisation, en plus de ses missions de networking, de
création d’espaces de dialogue, devienne un site professionnel
d’information sur l’Afrique, en particulier l’Afrique des Grands Lacs
dans son rayonnement géopolitique de nos jours. Le profil spécial de ce
site est qu’il s’agira d’un service d’analyses prospectives de
l’actualité. Il différera des autres dans sa capacité d’accorder
l’importance aux faits plutôt qu’au sensationnalisme qui fait fureur
dans les médias de la région.
Bilan de campagne
Encourager les investissements économiques et consolider la paix dans un contexte régional en constante évolutionPar Déo Hakizimana
Après avoir pris part à cette saga électorale, nous tentons, chacun à sa manière, de retomber sur nos pieds, de regarder en avant, au terme de ce qui fut pour moi une expérience d’un enrichissement extraordinaire. (Lire mon témoignage ad hoc en cliquant ici). Mais que nous dit l’actualité de ce 24 août 2010 ?
ANALYSE DE L’ACTUALITE
Un nouveau parlement vient de s’installer, le 26 août étant une date clé, puisque le Président réélu, Pierre Nkurunziza prêtera serment pour un nouveau mandat de 5 ans. Un nouveau gouvernement suivra et de nouvelles figures à la tête des institutions phares de l’Etat seront nommées. La fin du mois de septembre devrait en dire plus, de même que sur les grands chantiers de la nouvelle législature.
Entretemps, un contexte controversé nourri par une actualité inquiète se met à jour. Un « think tank » vient de classer le pays parmi les 6 pays africains ceux qui vivent une menace permanente dans le domaine alimentaire. Il suit en cela les chiffres de la Banque Mondiale qui place le Burundi en tête de peloton constitué de pays les plus pauvres de la planète. Il y a un peu plus d’un mois, Transparency international a tiré sa salve en parlant du pays le plus corrompu de l’Afrique de l’Est. Amnesty international vient de revenir sur la problématique des droits humains.
L’AUTRE ASPECT DE LA REALITE
Dans le même temps cependant, nos chancelleries restent témoins d’une affluence d’hommes et de femmes qui viennent de bien de capitales et qui veulent malgré tout venir voir… Venir voir par exemple comment rafler un marché comme celui qui verra la construction d’un chemin de fer reliant le Rwanda et la Tanzanie dans le vaste projet lié à l’exploitation du Nickel (à haute teneur) dont regorge le sous-sol burundais.
Une fois de plus, réalisons que le Burundi a ses atouts, tout en devant se rendre compte que les horizons doivent être éclaircis par de nouvelles ambitions. Les acquis engrangés ont pour vocation de consolider les pas futurs. Ils doivent susciter ainsi de nouveaux espoirs.
J’ai ma propre idée sur tout cela, autant sur ces inquiétudes que sur ces avancées. C’est un challenge qui accapare mes énergies depuis plus de 20 ans.
Pour y réfléchir mieux aujourd’hui, j’ai choisi de m’engager plus professionnellement dans la promotion d’un idéal que je défends depuis 12 ans : la valorisation à travers Afrirec de l’image d’une Afrique qui gagne.
C’est dans ce contexte que s’inscrit mon chantier visant à encourager les investissements économiques qui consolident une paix encore fragile dans une région toujours en quête de stabilité.
Pour moi, le reste suivra. Dont acte.
TEMOIGNAGE
N’oubliez jamais …