Comme
disait Martin Luther King, "nous devons apprendre
à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme
des idiots". C'est dans cet esprit que j'analyse les engagements que
nous devrions tous prendre en faveur du Pays.
Au CIRID (www.ciridch),
qui peut se targuer de fêter ses 20 ans cette année, la démarche pour
la paix poursuivie au Burundi dans son contexte régional et internationale, le
combat continue. Après le séminaire e Genève, 1996, qui fut le premier du genre
à rassembler à l'époque sur une place internationale des Barundi de toutes
sensibilités autour d'une table de dialogue, nous avons recensé les leçons de
notre expérience.
En 2011, nous avons par
la suite adopté un slogan qui parle : Déminer les
esprits d'abord, comme pour imiter l'Unesco qui clame que la
paix se gagne avant tout dans les cœurs.
Nous ajoutons à cette conviction que les buts de la paix
n'aiment pas les discours hypocrites. Et encore moins les logiques
de guerre !
Notre Projet Paix des Grands Lacs né en 2014 lors d’un festival au
Webster University Geneva tient compte de cette exigence. Il inclut aussi la
dimension géopolitique régionale de la question burundaise dans ses
ramifications internationales, ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le
souligner dans nos analyses sur la crise de 2015. (Lisez ici : http://www.tdg.ch/monde/enjeu-burundi-cest-course-minerais/story/20383325)
Les actions que nous ciblons sont groupées actuellement sous le
concept “Graines
de dialogue”, mis en œuvre sans discontinuer, avec les moyens du bord,
tout au long des 25 derniers mois, et ce en dépit des difficultés
immenses connues durant les récents moments de violences.
Pourquoi
une démarche dite "apostolique"
Mais cette nouvelle démarche, il faut bien le noter,
ressemble à une sorte de "mission apostolique" par
sa délicatesse. Elle veut rappeler aux Barundi et à leurs amis, dans un
contexte de désarroi pour les apôtres du dialogue, qu’il n’y a pas à réinventer
la roue : seules la volonté et la tolérance aideront le pays à émerger. Le
pessimisme ambiant nourri par les facteurs négatifs hostiles au progrès
économique n’est pas, selon nous, une fatalité !
Le CIRID enseigne, en le répétant, à cet égard, que seule une dynamique
volontariste interne peut aider à soutenir les efforts de la communauté
internationale, qui avait convenu avec les leaders burundais à Arusha (août
2000), que le processus de consolidation de la paix serait rapatrié au Burundi
grâce à l'engagement des Burundais eux-mêmes.
Les protagonistes actuels, tous camps confondus, semblent
malheureusement avoir oublié cet acquis pourtant réaffirmé, à diverses
occasions, en particulier, durant l’excellent projet “Cadres de dialogue”
réalisé conjointement par le Gouvernement et les Nations Unies entre 2007 et
2009.
J'aimerais
donc bien, pendant un mois, que le CIRID - en liens avec ses amis et
partenaires - se concentre sur de nouvelles actions ciblées : contacts
informels et plaidoyers en tous genres, pour tenter de rappeler cette
opportunité et son importance pour la suite du processus de paix, de vérité et
de réconciliation.
Au 21
juillet 2016, jour commémorant les 20 ans d’existence officielle (signature des
statuts définitifs) du CIRID, nous aimerions arriver avec un bilan bien plus
reluisant que celui des deux dernières années que dure notre concept de
"Graines de dialogue".
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