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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.


samedi 8 février 2014

Ils tournent toujours autour du pot.

J’ai suivi ce matin du samedi, 08 février, l’émission RPA de Serge Nibizi sur la crise que je décrivais hier. J’ai écouté les 4 invités tout au long des 60 minutes. Je suis étonné de me rendre compte, en dépit de ce que nous entendons et lisons que nos « Baduserukira » tournent encore autour du pot au lieu d’appeler le chat un chat en relevant que le Burundi souffre des séquelles liées aux obscurités entretenues sur le passé sans gloire de nos régimes successifs, jusqu’à celui qui nous gouverne ce jour.

La CNTB, par exemple, est devenue une fixation. Je comprends. Elle pose sûrement bien des difficultés, d’autant plus qu’il est connu que la question des terres au Burundi, qui compte pour plus de 80%  dans les dossiers qui se traitent dans les tribunaux, se fait cruciale.

Mais cela ne date d’il y a 5 ou 10 ans. Le problème se pose depuis que la démographie a commencé à galoper et que nos gouvernements lui ont apportés de piteuses réponses.

A mon avis, pour l’heure (je peux me tromper, mais j'assume!), Mgr Scerapion, Président de la CNTB, même si le Saint Esprit descendait sur lui, ne peut gérer que ce que j'appelle (toujours d'après moi et j'assume encore) des expédients. Les vraies réponses les plus consensuelles ne peuvent venir tant que le processus de  Vérité Réconciliation, consolidé par l’évaluation globale de l’Accord d’Arusha ne vient pas clarifier les enjeux autour des bien mal acquis par la mauvaise gouvernance. Cette mauvaise gouvernance qui ne date pas, je le répète, d’il y a 5 ou 10 ans seulement.

Pour moi donc, les décisions controversées actuelles ne constituent par la source profonde des problèmes, mais la séquelle majeure de ce que les décideurs veulent faire en mettant la charrue devant les bœufs.

Le chef du Frodebu Nyakuri a tenté de pointer le doigt sur l'engrenage... 

Pour revenir à l’émission de la RPA de ce week-end, je considère que le chef du Frodebu Nyakuri a pointé brièvement le doigt sur la vraie préoccupation. C'est quand il a voulu insinuer, avec humour, mais aussi avec un intellect calculé, ce qui pourrait se passer si le blocage gouvernemental actuel devait jouer selon le jeu des stratèges du chaos. Ces derniers rêveraient d'un coup de force, fondé sur la paralysie institutionnel pour imposer, comme l'on voulait le faire en décembre 1993 et janvier-février 1994 pour saboter la désignation d'un successeur du président Ndadaye.

Selon ces stratèges du chaos, dont on soupçonne qu'ils pourraient jouir du soutien dans quelques milieux extérieurs, verraient d'un bon œil une nouvelle transition, qui ferait repartir à zéro en mettant la croix sur 2015. Su le réseau Facebook, les adorateurs de ce scénario ont déjà lancé le pavé dans la marre en faisant reparaitre le nom de l'ex-Major, qui deviendrait directement ou via un masque à sa dévotion, le Buyoya III.

J'avertis que c’est le pire scénario qui peut arriver au Burundi actuel et nous devons mettre en garde ces stratèges de mauvais génie.

... Et son interlocuteur a compris

On a entendu que l’interlocuteur du Dr Minani a brillamment brouillé la piste, puis l’on a rapidement fui la question. Même le très doué Serge n’a pas jugé bon de pousser ses invités, comme on dit en journalisme, jusque dans leurs derniers retranchements sur cette grave question.  

C’est pourquoi, Nous, Citoyens Libres, de la dernière chance, avons l’autre devoir urgent de rappeler un titre comme celui-ci pour éviter que l’on continue d’enterrer la vérité ; nous le devons au très actif web site arib.info de Belgique qui écrivait, le 3 fevrier dernier: Burundi : Le putschiste Bernard Busokoza a-t-il voulu récidiver ?
Lisez encore :  http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=blogsection&id=4&Itemid=28

 J’ai promis de revenir sur ce sujet dans un prochain article.

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