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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.


dimanche 19 juin 2016

Mission de type apostolique


Comme disait Martin Luther King, "nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots". C'est dans cet esprit que j'analyse les engagements que nous devrions tous prendre en faveur du Pays.

Au CIRID (www.ciridch), qui peut se targuer de fêter ses 20 ans cette année, la démarche pour la paix poursuivie au Burundi dans son contexte régional et internationale, le combat continue. Après le séminaire e Genève, 1996, qui fut le premier du genre à rassembler à l'époque sur une place internationale des Barundi de toutes sensibilités autour d'une table de dialogue, nous avons recensé les leçons de notre expérience.

En 2011, nous avons par la suite adopté un slogan qui parle : Déminer les esprits d'abord, comme pour imiter l'Unesco qui clame que la paix se gagne avant tout dans les cœurs.

Nous ajoutons à cette conviction que les buts de la paix n'aiment pas les discours  hypocrites. Et encore moins les logiques de guerre !

Notre Projet Paix des Grands Lacs né en 2014 lors d’un festival au Webster University Geneva tient compte de cette exigence. Il inclut aussi la dimension géopolitique régionale de la question burundaise dans ses ramifications internationales, ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le souligner dans nos analyses sur la crise de 2015. (Lisez ici : http://www.tdg.ch/monde/enjeu-burundi-cest-course-minerais/story/20383325)

Les actions que nous ciblons sont groupées actuellement sous le concept “Graines de dialogue”, mis en œuvre sans discontinuer, avec les moyens du bord, tout au long des 25 derniers mois,  et ce en dépit des difficultés immenses connues durant les récents moments de violences.

Pourquoi une démarche dite "apostolique"

Mais cette nouvelle démarche, il faut bien le noter, ressemble à une sorte de "mission apostolique" par sa délicatesse. Elle veut rappeler aux Barundi et à leurs amis, dans un contexte de désarroi pour les apôtres du dialogue, qu’il n’y a pas à réinventer la roue : seules la volonté et la tolérance aideront le pays à émerger. Le pessimisme ambiant nourri par les facteurs négatifs hostiles au progrès économique n’est pas, selon nous, une fatalité !

Le CIRID enseigne, en le répétant, à cet égard, que seule une dynamique volontariste interne peut aider à soutenir les efforts de la communauté internationale, qui avait convenu avec les leaders burundais à Arusha (août 2000), que le processus de consolidation de la paix serait rapatrié au Burundi grâce à l'engagement des Burundais eux-mêmes.

Les protagonistes actuels, tous camps confondus, semblent malheureusement avoir oublié cet acquis pourtant réaffirmé, à  diverses occasions, en particulier, durant l’excellent projet “Cadres de dialogue” réalisé conjointement par le Gouvernement et les Nations Unies entre 2007 et 2009.

J'aimerais donc bien, pendant un mois, que le CIRID - en liens avec ses amis et partenaires - se concentre sur de nouvelles actions ciblées : contacts informels et plaidoyers en tous genres, pour tenter de rappeler cette opportunité et son importance pour la suite du processus de paix, de vérité et de réconciliation. 

Au 21 juillet 2016, jour commémorant les 20 ans d’existence officielle (signature des statuts définitifs) du CIRID, nous aimerions arriver avec un bilan bien plus reluisant que celui des deux dernières années que dure notre concept de "Graines de dialogue".

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